FETE DE LA JEUNESSE
La musique résonne fort ici.
Mais là-bas, ce sont des voix et des cris.
Les vieux regrettent leurs temps décédés :
La jeunesse était tout, sauf possédée.
Mais aujourd’hui, du matin au grand soir,
C’est sur un bien mince fil de rasoir
Que le fer de lance, déjà rouillant
Egare sa lame fraîche en souriant.
La jeunesse est dehors et se célèbre,
Injures et cigarettes aux lèvres,
Habits tout raccourcis, les enfants jouent
Aux adultes, maquillages aux joues.
Alors que sur les capots, les garçons
Chantent, ivres, au rythme des klaxons.
Les jeunes filles sont là-bas au bar
Sifflant les bières avec des loubards,
Demain, quand tout se sera achevé,
L’on rira d’hier, tout échevelée.
Mais l’on se taira vite en entendant
Les pleurs du voisin pour l’enfant absent
Armel Mbongue
28/02/10